Stockholm, le kit de premier secours

Stockholm, le kit de premier secours

Dans la rubrique “mon moi du passé avait acheté des billets pour un de ces week-ends parce qu’il y avait de super promos” (Norwegian, environ 50€ A/R par personne depuis Bergen, article non-sponsorisé, bisous), mon moi du passé avait pris des billets d’avion pour Stockholm, fin septembre, quand il fait encore jour et peut-être même un peu chaud.

C’est une belle ville, Stockholm, et c’est je trouve la plus jolie des très grandes villes scandinaves au sens de Scandinavie vraiment très étendue. Dans mon classement j’inclus Oslo, qui longtemps était une ville de second plan (la Norvège ayant été en union avec le Danemark puis la Suède, Oslo n’est devenue une capitale qu’en 1905), Copenhague qui est aussi une très belle ville, Reykjavik qui est toute petite et ce n’est pas vraiment ce qu’on vient voir en Islande. On peut ajouter Göteborg peut-être, et puis Helsinki – où on n’est encore jamais allés, ça commence à me turlupiner. Bergen est bien entendu la plus jolie des villes-de-taille-moyenne.

Quelques jours avant d’aller à Stockholm, j’ai intensivement écouté First Aid Kit, d’où le titre de l’article – ainsi nommé parce que deux jours à Stockholm, vraiment, c’est très court. Notez que j’aurais aussi pu l’appeler “Jag kommer” (“je viens”), mais c’est vraiment très solennel. Ou “Waterloo”, mais il n’y a plus aucun rapport avec la choucroute, même si on a acheté du Schweinshaxe au supermarché et que ça a vraiment un drôle de nom.

Alors voilà, on est allés à Stockholm pour un week-end, et pour résumer on a vu :

  • Gamla Stan, la vieille ville
  • des rues au hasard
  • Skansen, son parc animalier et ses maisons anciennes, sur l’île de Djurgården
  • le musée du Vasa, encore sur Djurgården
  • quelques stations de métro

Nous n’avons pas visité : d’autres musées (Abba, Fotografiska), Södermalm, des châteaux, l’opéra, les environs en bateau… Autant dire qu’on a de quoi y retourner à l’envie.

Je ne ramène qu’une (vraie) bonne adresse : le restaurant/pub/brasserie Ardberg Embassy , dans Gamla Stan, où c’était beau et bon.

La liste des stations de métro décorées se trouve ici.

Stockholm est une capitale qui se trouve entourée de nombreuses petites îles et il est très agréable de se promener le long de l’eau. En cette fin septembre il faisait beau et encore chaud (18 degrés environ, soit 6 degrés au-dessus de la limite où je me sens bien en short ou jupe, c’est dire s’il faisait vraiment beau), et en début de soirée les ombres s’étiraient dans une douce lumière dorée. Nous avons beaucoup marché, pour aller de la gare à Gamla Stan, puis de Gamla Stan à Djurgården, puis de Djurgården à Gamla Stan encore, en laissant passer les trams dont un des wagons avait été transformé en Fika (un café douillé, la véritable religion suédoise).

Sur la photo ci-dessus, on voit l’île de Djurgården, avec à gauche le superbe musée du Vasa et, à droite, le parc d’attraction Tivoli.

J’en profite pour mettre en lumière deux-trois choses de vocabulaire, quoiqu’elles ne concernent pas l’appellation du Vasa, un bateau certes très craquant, et quoiqu’à chaque fois que j’explique quelque chose, je repense à cet article suisse que j’avais lu qui disait que les français étaient vraiment les champions du monde pour vous expliquer des choses (sans jamais écouter et considérer que les personnes à qui ils expliquent ont peut-être déjà compris bien plus). Donc, si vous êtes un linguiste chevronné (sans déc’, le dictionnaire de l’étymologie norvégienne a été écrit par un franco-américano-suédois, chapeau l’artiste!) ou encore si vous vous en foutez, vous pouvez passer ce paragraphe.

Donc, parmi les articles de blog que j’ai lu sur Stockholm, nombreux sont ceux qui disaient être allés sur Djurgården. Mais voilà, Djurgården ca veut dire “La ferme aux animaux” : Djur = animaux (en norvégien aussi, enfin c’est Dyr en bokmål mais certains dialectes, par exemple dans le Sognefjord, remplacent le “y” par “ju” et utilisent donc Djur aussi), et gården = la ferme, le domaine. Or donc, autant nous allons sur une île, autant nous allons dans un domaine (et quelque chose se trouve sur un domaine si le domaine est entendu en tant qu’aire). Le problème se pose également avec Gamla Stan (dans la vieille ville) qui est une presqu’île. Alors je dirai dans Djurgården et dans Gamla Stan si ça ne vous dérange pas trop. excusez-moi mais j’avais un collègue italien qui me reprenait quand je disais que j’étais venue en vélo : “mais non, t’es pas à l’intérieur du vélo, alors il faut dire à vélo”, et quand on apprend le norvégien on passe son temps à rationaliser l’usage des prépositions, alors je suis sensible

Et tant que j’y suis avec mes histoires de grammaire, je continue en parlant de Copenhague et Malmö, parce qu’en ce moment on rattrape notre retard en regardant Broen (The Bridge en anglais, adapté entre la France et l’Angleterre par Tunnel), une super série suédo-danoise. En lisant des critiques, j’ai lu quelque chose du genre “entre le Danemark et la Suède s’écoule l’Øresund” (Öresund si vous préférez la version suédoise), mais “sund” désigne un détroit et non pas un fleuve, et on ne dit pas que le détroit de Gibraltar s’écoule.

Maintenant que la vérité a éclaté au grand jour, je m’en vais comme un prince vous faire ma soirée diapos de Skansen, dans Djurgården.

Skansen est un parc payant (environ 130 couronnes/personne) qui correspond à peu près au paradis des familles. Il se divise en plusieurs parties qui raviront tout le monde : un zoo avec les grands mammifères nordiques, un village de vieilles maisons, et un espace jeu.

Nous avions à cœur de venir voir les animaux puisqu’on pourrait enfin voir les gloutons, mais on a aussi été ravis de voir loup, lynx, ours, bisons, élans, rennes…

J’ai lu une fois que le glouton, appelé Wolverine en anglais, était capable d’attaquer un animal et d’en manger une partie tout en le laissant vivant, histoire que la viande reste fraîche jusqu’au prochain repas. Je ne trouve pas de source correcte, alors c’est une information à prendre au conditionnel.

Les rennes et, au loin, la ville. Le renne à gauche se grattait aux branchages histoire d’enlever la peau qui se trouvait encore sur ses bois (comme le renne de droite), d’où le sang sur ses bois.

Skansen rassemble également de vieilles maisons en bois et a des intervenants déguisés comme à l’époque. En visitant le parc en fin d’après-midi ou à l’ouverture, par exemple en prenant le bateau depuis Slussen, vous aurez peut-être la chance de voir des gens déguisés se promener dans Stockholm comme si de rien n’était, et ça c’est magique.

 

Le coin jeux de Skansen :

La lumière incroyable d’une soirée d’automne à Stockholm, mon obsession du moment :

 

Quelques photo de Gamla Stan, dans laquelle nous nous sommes promenés le samedi et le dimanche.

Stockholm est remplie de petits cafés et de restaurants dans lesquels on a envie de se poser tant ça a l’air beau et douillet, je crois que j’aurais pu passer mon week-end à passer d’un café à un autre. Gamla Stan rassemble de nombreux cafés et restaurants, mais aussi des échoppes touristiques.

 

 

 

Le dimanche on a passé beaucoup de temps au musée du Vasa, proclamé plus grand musée en Scandinavie. Il est conseillé d’arriver tôt, à cause de la fréquentation – mais ce dimanche d’automne il n’y avait pas tant de monde que ça à l’intérieur, beaucoup de gens font une courte visite.

Le Vasa, c’est le seul bateau du XVIIème siècle conservé à ce jour et, comme on a adoré voir le Fram à Oslo (navire des expéditions polaires), on avait hâte de voir le Vasa. Les deux musées sont géniaux, mais il y a une différence de taille : à Oslo, le musée parle des voyages du Fram, un bateau unique construit pour résister à la pression de la glace. À Stockholm, le musée parle des bateaux de l’époque (loin d’exister à un seul exemplaire), de la vie à bord et du voyage du Vasa : 800 mètres avant de couler. Bravo le veau.

Voilà l’histoire : à l’époque, le roi de Suède faisait la guerre, entre autres, au roi de Pologne – une sculpture peu flatteuse de lui, rampant, se trouve sur le Vasa. Le roi suédois avait demandé la construction du Vasa à toutes pompes, et pressé les chantiers. Lors de son voyage inaugural dans l’archipel de Stockholm, le bateau se mit à pencher à cause d’une petite brise, avant de couler à moins d’un kilomètre de son point de départ – en fait, quand on prend le ferry depuis Slussen pour Djurgården, on passe juste à côté de l’endroit où il a été retrouvé.

Ils sont drôles, au musée, ils expliquent que c’est une chance incroyable que le bateau ait coulé à moins d’un kilomètre (bien joué les gars!), puisque l’épave se trouvait à environ 30 mètres de profondeur – d’ailleurs à l’époque, les canons ont pu être récupérés -, mais aussi parce qu’à cet endroit l’eau est encore relativement douce ce qui a permis de conservé le bateau en bon état. Petit à petit, la position exacte du Vasa a été oubliée et ce n’est qu’en 1956 qu’il a été à nouveau localisé. Les années suivantes ont été consacrées à sa récupération et au traitement pour sa conservation, si bien que le musée n’a ouvert qu’en 1990.

Sur la photo ci-dessous, l’étage intermédiaire (tout à gauche) représente le niveau de l’eau. Le bateau était beaucoup trop haut et le ballast au fond du bateau n’était pas suffisant pour assurer sa stabilité. Lorsqu’une brise a commencé à le déstabiliser, le ballast a suivi et accentué la déstabilisation. Une guide expliquait qu’à l’époque, on testait la stabilité des bateaux comme dans Pirates des Caraïbes : 30 hommes sur le pont faisait 6 allers-retours de chaque côté. Lors du test du Vasa, ils n’avaient fait que 3 allers-retours – s’ils avaient continué, le bateau se serait retourné.

 

 

Avant de retourner à l’aéroport, nous sommes allés en vitesse voir quelques stations de métro. Certaines sont superbes et j’aurais bien aimé toutes les voir mais voilà, quand il fait beau, je préfère me promener à l’air libre.

Une dernière dose d’eau et de beaux bateaux :

 

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7 thoughts on “Stockholm, le kit de premier secours

  1. Article très complet au ton (thon) frais et humoristique mais la seule question qu’il me reste est : peut-on se rendre sur Djurgården en vélo ? :)

    1. Oui, c’est possible!
      Il y a un pont, alors on peut aller sur l’île à pieds, en vélo, en voiture, en bus, en tram, etc :)
      Et, si on vient de/veut aller plus au sud vers Södermalm, alors le bac (accessible avec une carte de transport classique) qui permet d’aller un peu plus vite.

  2. Je suis passée 3 jours à Stockholm en 2010 ou 2011, j’avais pas “accroché” avec la ville (aussi, on a eu une météo de merde) à part le musée Vasa que j’avais trouvé passionnant. Ton post me donnerait presque envie de retourner visiter Stockholm :)

    1. Ah, le soleil fait toute la différence! On n’a vu Copenhague que sous la pluie ou dans la nuit, et je pense que la ville nous aurait encore plus plu s’il y avait eu une belle lumière et un peu de chaleur :)

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