Løvstakken, comme un lundi

Løvstakken, comme un lundi

Maintenant qu’on est à l’équinoxe, la lumière change très vite. Je crois que vivre au nord m’aura appris non seulement à apprécier la lumière, mais aussi à la reconnaître comme je reconnaitrais un bleu des Causses d’un bleu d’Auvergne les yeux fermés (ça fait partie de mes super-pouvoirs). Il y a donc une belle lumière d’automne, celle que l’on a lorsque le soleil se lève encore relativement haut dans le ciel mais que les ombres commencent déjà à s’étirer tôt dans l’après-midi. L’heure d’or s’allonge, et le ciel prend facilement des teintes roses, oranges le soir.

Les arbres ont encore toutes leurs feuilles, je crois qu’eux comme moi ne veulent pas laisser filer l’été qui est arrivé tard. Les quelques framboises que l’on trouve encore non plus. Il fait bon dehors, alors lundi soir je suis allée sur Løvstakken, où je n’avais pas encore vraiment mis les pieds cette année. J’avais bien tenté, en mai, mais j’étais bizarrement tombée sur une racine qui m’a laissé une belle cicatrice comme si un plomb s’était perdu à la chasse. Et puis entre juin et août, on n’aime pas bien aller sur Løvstakken parce que le marronnier de l’été ici, c’est la terrible arrivée des terribles tiques et Løvstakken semble être un bon foyer pour elles, alors on va plus facilement sur Rundemanen ou Ulriken.

Mais lundi soir, donc, il faisait bon et la lumière était belle alors j’ai filé au sommet.

Je suis montée par le versant est, qui a le gros avantage d’offrir un parcours varié : chemin marqué, sous-bois, et enfin montée à découvert offrant un très beau panorama. Le versant ouest est beau aussi, bien qu’il semble interminable. Enfin je n’aime pas vraiment le versant nord où beaucoup d’arbres ont été abattus.

En sortant du sous-bois, vue vers Sotra et Fyllingsdallen :

À l’est et au sud, Nordåsvannet (prononcez Nourossevanné) et Sandsli :

(J’ai quasiment la même photo ici)

Vue sur Lyderhorn :

Je suis arrivée en haut 3 minutes trop tard, le soleil venait de se cacher derrière les nuages, il mettait son pyjama avant de se coucher.

Ce que j’aime particulièrement avec Løvstakken, outre le fait qu’on puisse grimper de tous les côtés, c’est ce calme que chacun affiche devant le paysage – d’autant plus lorsqu’il n’y a pas de vent froid.

Ant man :

Tout à gauche, Askøy (c’est une île). En bas à gauche il s’agit de Laksevåg qui compte parmi les quartiers pauvres, où se trouvaient avant beaucoup de fabriques de bateaux qui déménagent à présent. Être exposé au nord et donc, ne pas le soleil de tout l’hiver, doit contribuer à la faible cote du quartier. À droite, le centre ville et la pointe de Nordnes. Enfin au dessus il s’agit de Sandviken, quartier exposé plein sud et donc relativement riche.

 

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11 thoughts on “Løvstakken, comme un lundi

  1. Belles photos et bel article, j’imagine que le manque de lumière ne doit vraiment pas etre facile à vivre pour les norvegiens du ch’nord !

    1. Déjà au sud, c’est assez perturbant puisqu’il faut vraiment se motiver pour bouger et ne pas rester chez soi.
      Mais effectivement, plus on va au nord et plus l’inversion de lumière est marquée. J’ai lu que les gens au nord-nord-nord avaient des problèmes tant l’hiver (sommeil, vitamine D, froid) que l’été, puisqu’ils perdent tout repère de l’heure.

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