Mai aura été cette année un emmental, et on a profité d’un pont pour filer faire du vélo dans le Luberon. Hop, on a embarqué les vélos et la remorque dans nos TER (pas de supplément vélo à payer, contrairement aux TGV et Corail) en changeant à Narbonne, puis Avignon, et on finit à Cavaillon le pays du melon. On rencontre d’autres cyclistes, et on peut dire qu’avoir une remorque orange fluo permet de nouer facilement le contact parce qu’on a l’air méga-sympa.
110 km sont au menu des 3 prochains jours, et après les réglages bagages (dont je parlerai dans un prochain article), on commence la première après-midi par 25 km sous des sacrées bourrasques. Et lorsqu’elles se calment enfin, on attaque les montées. Incroyable mais vrai : on a fait du 7 km/h en moyenne.
On s’arrête près de Roussillon, en trouvant le camping en haut de la montée au détour d’un virage. En théorie on aurait du ressortir et visiter, mais finalement c’est trop cool aussi de se doucher et de jouer au tarot en attendant que les pâtes cuisent!
Après une super nuit où on se demandait quand est-ce qu’une branche nous tomberait sur la gueule, on redémarre frais comme des gardons! On visite enfin Roussillon, emplie de touristes en moto – eux ils sont pas en jaune fluo, ils sont en noir.
Et puis on continue notre petit tour sur des routes de campagne balisées où on croise très peu de voitures, c’est appréciable.
Enfin on arrive à Rustrel, dont le camping a l’incroyable avantage d’être situé face à une super bonne pizzeria : une place de choix pour faire le petit tarot du soir. Mais avant ça, on a réenfourché les vélos et go go visite du Colorado Provençal : une ancienne carrière d’Ocre. C’est tout rouge, c’est super, fallait pas me lâcher là avec un appareil photo!
Le lendemain au petit matin, on a dû plier nos affaires sous la pluie. Une super journée s’annonce : pantalon k-way, et sac poubelle sur le casque! Encore une fois, on fait pitié aux gérants du camping, qui nous souhaitent bonne chance pour le retour. Vue la météo, on a modifié le trajet pour emprunter la route d’eurovélo : une ancienne voie ferrée transformée en piste cyclable. On est seuls sur la route, il y a peu de dénivelé, c’est parfait! (surtout quand on a cramé ses freins jusqu’à la moelle). On finit à Cavaillon les chaussettes trempées, mais avec le beau temps. Une conclusion ? On reviendra lorsque la lavande sera en fleur, et que les melons seront murs!
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