Cet été, pour nos premières vraies grandes vacances (pas des vacances de d’étudiant ou de post-étudiant qui n’a qu’une semaine et pas trop de sous), on est allés en Islande.
Parce qu’il y a des piscines naturelles d’eau chaude, et ça tombe bien, moi j’aime bien l’eau chaude. Parce qu’il fait plutôt froid et ça tombe bien, j’aime bien le froid aussi. Et aussi parce qu’il y a pleins de photos, de randos à faire, et ça tombe bien… Et puis il y a tant de phénomènes géologiques qui se manifestent, et ça tombe… mal, j’ai jamais aimé la géologie.
L’Islande, c’est un pays plein de ressources naturelles. Aussi, grâce à l’utilisation massive de géothermie, pourrait-on croire que les islandais sont écologistes. Parce qu’aucun McDonald’s n’est présent, on pourrait croire que les islandais mangent bien. Sauf qu’en fait, les islandais, ils tuent et mangent des baleines, et utilisent leur gros 4×4 pour aller manger des hot-dogs et des glaces sur les aires de route – on ne peut pas dire aire d’autoroute : en fait il n’y a qu’une seule route nationale, la N1, qui fait le tour de l’île.
Malheureusement, en dépit de la crise qu’ils ont subi, l’île reste un pays cher. On reconnait les touristes (dont une très grosse proportion vient de France) des islandais à leurs polaires et leur chaussures de marche. Alors, puisqu’on ne ressemblait pas aux islandais (et parce que c’était beaucoup plus cher), nous n’avons pas loué de 4×4, mais nous avons pris un passeport de bus qui nous a permis de faire le tour du pays.
Plusieurs compagnies offrent ce genre de prestation : Sterna, Reykjavik Excursion. Pour choisir son passeport, il suffit donc de savoir le temps que l’on a, et les lieux que l’on veut visiter. Pour notre part, nous avons choisi un passeport (34200 ISK soit environ 230€) qui faisait le ‘tour’ du pays en allant de Reykjavik vers Akureyri (la 2ème “ville” du pays, hors agglomération de Reykjavik, avec 17000 habitants) par le désert de Kjolur, puis d’Akureyri à Skaftafell, en passant par le désert de Sprengidagur qui arrive au Landmannalaugar. Pour cela nous avions 2 semaines et demi.
En quelques posts, je décrirai donc le voyage, le budget, et le matériel – pour répondre aux questions que l’on s’était posées pendant la préparation!
- Reykjavik – Geysir : pour voir les geysers tranquillement, sans courir, sans avoir une marre de touristes. Et puis nous voulions faire une première étape avant de foncer dans le désert. Le camping de Geysir (1000 ISK/nuit/personne) est assez simple : il y a une petite baraque avec 2 lavabos, et 2 toilettes. Pour se doucher, nous avions chacun une entrée pour la piscine qui se trouvait en face du site de Geysir, ce qui nous a permis de faire connaissance avec les Saintes Piscines Islandaises chauffées, et en plein air. Malheureusement, contrairement à ce qui était indiqué, il n’y a pas de supérette à Geysir. Un magasin de souvenirs oui, une mini-cafeteria pour acheter des hamburgers oui, mais impossible de se recharger en pâtes ou en riz. Or après plusieurs jours à Reykjavik, nous avions fait le choix de partir et nous recharger à Geysir.
– Geysir – Gulfoss – Hveravellir : à Gulfoss, “la chute d’or”, le bus s’arrête 30 minutes, ce qui laisse assez de temps (mais jamais trop) pour descendre voir les chutes (il y en a deux d’affilée). C’est beau, mais il faut déjà repartir. A quelques kilomètres après Gulfoss, la route devient chaotique. “ça ne va pas durer”, qu’on se dit. He bien si, jusqu’à Hveravellir, on se sentira sur une de ces machines à plateforme vibrante pour vous faire perdre de la cellulite et devenir épileptique. Les sièges, les porte-bagages, tout tremble. A force, on s’y fait, et on ne sent presque plus nos organes remuer dans notre corps.
Sur la piste, on croise un bus. Comme quelques bus que nous prendrons par la suite, celui-ci n’est pas allé chez Carglace quand il a eu un pépin… Sauf que celui-ci a 60% du part-brise cassé, plein de scotch pour tenter de finir le voyage. Aussi, en plein désert, nous croisons parfois des vélos. Nous déposons un gars à un arrêt de bus : il y a un piquet. Il prend son sac, sort son GPS. Plus que 5 kilomètres à marcher, et il arrivera à son refuge. Dans le bus, nous applaudissons.
A Hveravellir, nous devions rester 2 nuits (1000 ISK/nuit/personne). Mais la pénurie annoncée de denrées alimentaires nous fait diminuer la durée du séjour. Ca tombe bien, parce qu’une autre surprise nous attend : l’eau n’est pas potable (mais les gens se brossent les dents). Pour nos pâtes, nous achetons donc des bouteilles de 50cl, à 200ISK l’une. Hveravellir, c’est une oasis connue pour ses sulfatares. On aurait pu les voir durant la pause déjeuner du bus (1h30), mais ici encore nous voulions nous arrêter et profiter de l’endroit. On se promène, c’est tellement beau. On croise des moutons, on rencontre des dames qui nous demandent leur chemin. “Hello…” qu’elles nous disent, “Bonjour!” qu’on répond (trop facile ces français, ils sont tous en Quechua!). On tombe sur des sortes de mini-failles – la roche s’est soulevée.
A l’aller, on avait vu la piscine naturelle (faite de roche, où se rencontrent eau froide et eau chaude) être nettoyée : c’était vert et plein d’algues. Au retour, le groupe de touristes arrivés au refuge se baignent avec leurs bières. Eux passeront la nuit au chaud. Et nous, malgré le petit mur fait avec les grosses pierres du coin, on passera la nuit la plus froide du voyage.
- Hveravellir – Akureyri : fin du voyage dans le désert, on rejoint la verdure du bord de l’île. Arrivés à Akureyri, il faut monter sur le haut de la ville avec nos gros sacs pour trouver le camping (1200 ISK/nuit/personne). A côté, il y a un petit magasin, ouvert jusqu’à tard, on pourra manger frais! On ne cherche pas les douches (on ne les voit pas), on file à la Sainte Piscine Chauffée Extérieure, elle aussi à côté du camping. Pour 350ISK, on a au programme : piscine de 25m pour que les adultes nagent, une de la même taille pour les enfants, 3 toboggans, 1 grand toboggan, 1 hot-spot à 38°, 2 hot-spot à 43°, et un sauna. Le pied. En visitant la ville, on fera enfin connaissance avec une tradition islandaise : les glaces. On trouve un petit snack spécial glaces, plein d’islandais. On décide alors de commander, mais il y a tellement de monde, on ne comprend tellement pas ce que la dame nous raconte de l’autre côté du magasin, qu’on ressort avec une glace nappage chocolat blanc, et une au nappage réglis. Hmmm… c’est tellement pas bon qu’on ne les a pas finies. Mais on n’a pas peur des défis, on en reprendra! Au camping, un vrai camping d’islandais avec de vrais islandais, on découvre comment ils passent leurs vacances : les enfants jouent dans l’aire de jeux, jusqu’à minuit (oui, parce qu’il ne fait pas vraiment nuit en été!), et les parents discutent entre eux à l’entrée de la caravane pliante, en écoutant la radio.
Allez, dans les messages suivants, vous aurez un descriptif du reste du voyage, mais aussi un bilan sur le matériel et le budget!
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