Tenerife

J’ai plusieurs brouillons en cours en ce moment, et ça me gène un peu parce que ce sont des articles qui suivent une suite logique. Ils sont dans la suite logique du fait que j’habite en Norvège, dans la suite logique que la plupart des visiteurs du blog viennent chercher des informations pour préparer leur voyage. Cette suite logique me laisse un peu perplexe parce que j’ai beau être pour que l’information soit disponible et accessible (c’est pour ça que je parle de sites pour observer des oiseaux), je ne suis pas un office du tourisme et je suis surtout une personne qui s’ennuie des suites logiques.

À cela s’ajoute une certaine lassitude de lire des blogs voyage. Je suis curieuse alors je clique souvent, mais je lis de moins en moins. C’est un mélange de plume qui me laisse indifférente et de perplexitude face à toutes ces petites choses qui semblent toujours tellement parfaites, alors que dans la vraie vie en voyage on traine le matin, on tombe sur des restos trop chers, on a mal aux épaules et nos chaussettes puent à la fin de la journée.

J’en reviens donc aux sources de ce blog : montrer mes photos, et j’ajoute que ces vacances à Tenerife ont été pourries.
Quand on vit à l’étranger-mais-en-Europe, on passe bien 80% de ses vacances à rentrer en France. Cette année on s’était gardé une petite semaine pour souffler après le mariage, on est allés à Tenerife, l’avion a fait 2 faux-atterrissages (c’est-à-dire qu’à 20 secondes de l’atterrissage environ il s’est braqué, a repris de l’altitude et a refait une boucle) avant de changer d’aéroport, on s’est reposé un peu, on a visité, puis on s’est fait volé nos valises avec toutes nos affaires dedans – et quand je dis toutes nos affaires, ça entend toutes les cartes pas encore lues, les petits mots et les petits cadeaux qu’on avait reçus à notre mariage. Ainsi que la boîte de cookies fondus qu’on avait entamée.

À Tenerife il y a énormément de touristes nord-européens et on a peut-être tiré le gros lot en choisissant un hôtel avec vue sur la grand-place, là où se déroulait le repas de gala de la semaine Bavaroise à Tenerife et où s’étaient réunis des allemands parés de leur bel uniforme en cuir, ramené spécialement, chantant jusque minuit tandis que nous, avec nos deux t-shirts et nos paires de chaussettes rachetées à la va-vite pour finir la semaine, on refaisait indéfiniment le match sachant bien qu’on ne retrouverait jamais nos petits souvenirs.

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