Après un grand détour par Mývatn pour éviter la pluie, il a bien fallu qu’on se résolve à se rediriger vers le sud même si un temps incertain était prévu, parce que j’avais très très envie d’aller dans les îles Vestmann, à une heure et quelque de ferry au sud de l’Islande, des îles au large d’une île.
Avant la soirée diapo, je vais faire un point bus et déplacements en Islande : lorsqu’on veut faire un petit tour d’Islande en bus, on retombe généralement sur les deux mêmes compagnies (Reykjavik Excursion, Sterna) qui proposent des passeports de bus : faites le tour, arrêtez-vous quand vous voulez, mais ne revenez pas en arrière. La première fois on avait pris un de ces passeports, mais cette fois on a tenté de chercher le soleil et aucun passeport bus ne correspondait à nos envies. On a donc alterné les compagnies, et on a bien fait.
Pour redescendre de Mývatn, il faut faire une connection à Akureyri, puis filer à Reykjavik. Avec les compagnies que les touristes (nous, donc) empruntent généralement, on se retrouvaient bloqués pour la nuit à Akureyri. Et finalement, sur l’ordinateur de l’office du tourisme de Mývatn j’ai vu un petit logo que j’avais repéré avant : celui de Straeto, une compagnie qui faisait Reykjavik – Landeyjarhöfn (le point de départ du ferry pour les îles Vestmann). Rayon de lumière et chants grégoriens : en fait il s’agit de la même compagnie de bus qu’à Reykjavik, et il y a plusieurs départs quotidiens depuis Mývatn, puis depuis Akureyri.
On s’est donc dépêchés de ranger la tente, et on a attrapé le bus de 11h pour Akureyri, puis le bus qui partait à 16h pour Reykjavik. Si ca vous intéresse, les prix sont à peu près similaires (quoique Mývatn-Akureyri était légérement moins cher, sans doute parce qu’on ne s’arrête pas à Godafoss). Le plus grand avantage, c’est qu’enfin vous prenez le bus avec des islandais : ceux qui font du crochet, ceux qui ont appris le danois à l’école (oui il y avait un garçon qui parlait avec une norvégienne qui crochetait et qui avait un dialecte très proche du danois), et ceux qui se trimballent en One-piece rose (ok, ça aussi c’est norvégien). Comme c’est un bus normal avec de vrais morceaux d’islandais, il s’arrête dans les stations service pour que tout le monde puisse s’acheter un hot-dog et un coca – l’avantage étant que, si vous aussi vous voyagez le jour de la finale de la coupe du monde de foot, vous pourrez avoir un aperçu du score.
Enfin, sachez que vous payez par zone, donc en arrivant/partant de Reykjavik, vous êtes toujours dans la même zone et pouvez utiliser votre ticket pour les bus de ville. C’est intéressant, parce que le terminal de bus s’appelle Mjódd et il est à 5 km du camping de Reykjavik, ce qui avec de gros sacs sur le dos nécessite environ 1h de marche (mais il y a des pizzeria sur le chemin, si vraiment ça vous intéresse).
Un dernier point transport, cette fois spécial îles Vestmann : il semble que beaucoup de gens viennent à la journée, et le trajet retour (en ferry) le soir peut parfois être plein dès le matin. Si c’est votre ambition, pensez à réserver! Enfin, il y a possibilité de prendre le ferry avec une voiture si vous en avez une. Si vous n’en avez pas et que vous avez du temps, vos pieds devraient largement vous suffire sur l’île principale. Toutes les infos sur le ferry ici.
On peut à présent attaquer la soirée diapo : les îles Vestmann se situent au sud de l’Islande. L’archipel comprend plusieurs îles dont Heimaey, la seule île habitée comptant 5000 habitants, et Surtsey, une île apparue lors d’une éruption en 1963. Une éruption a également eu lieu sur Heimaey en 1973, détruisant quelques maisons et agrandissant l’île.
J’avais très envie d’y aller pour voir des macareux (les macareux, c’est comme les aurores boréales : j’ai du mal à en voir. Pourtant on était déjà allés à Vik, et à Runde en Norvège), et me promener sur un cratère. Vous pouvez également vous y rendre pour un festival, pour manger des macareux (même s’ils sont trop mignons?), jouer au golf ou encore pour manger dans le meilleur resto du monde! (l’adresse se trouve à la fin de l’article).
Le port bien protégé :
Le port de pêche (la principale activité de l’île) et, au fond, le cratère :
L’architecture :
Une autre vue de la ville. Il y a deux campings sur l’île : l’un est près du golf et de la montagne au centre de la photo, dans un petit cirque. L’autre est proche des terrains de foot. Les deux sont tenus par les mêmes propriétaires, qui passent de temps en temps voir s’il y a de nouveaux arrivants (ne stressez donc pas pour payer : vous le ferez lorsque vous les croiserez, sinon laissez un mot!). Nous avons préféré celui proche des terrains de foot, plus ouvert et avec quelques caravanes, mais l’autre avait un départ de rando intéressant mais un peu abrupt (surement pas terrible quand il pleut/a plu).
Une fois installés on a redémarré en direction de la baie puis du cratère. Dans la baie se trouve l’ancien fort pour défendre l’île qui a connu quelques attaques tragiques, ainsi qu’une ferme (offerte par une association américaine si je me souviens bien) et une église en bois debout offerte par la Norvège – bref, c’est un véritable sapin de Noël là-bas! La petite église en bois debout est une réplique offerte en 2000 pour célébrer la christianisation par le roi Olav II.
On s’est ensuite lancés dans la grimpette pour aller sur ce cratère. Voilà. Voilà voilà. Vous aussi ca vous fait penser au clip de Britney Spears ?
On a demandé notre chemin à une personne, qui nous a indiqué une route où il y avait un panneau interdit. Bon en fait, faites-moi signe si vous avez la réponse, mais je crois que le panneau interdit est là pour éviter que vous tombiez sur la décharge glamour :
Maintenant que j’ai casé Britney Spears, le sapin de Noël et la décharge, il ne me reste vraiment que du glamour : stay tuned!
Version avec/sans nuages :
Info vertige : mon cobaye vertige-qui-se-soigne n’a pas eu de gros problème.
En contrebas, on peut également se promener sur la lave de 1973, mais il y plus difficile de trouver un chemin clair. Nous y sommes revenus le lendemain. Si on n’a plus aucun souvenir de géologie, on se sent un peu bête, encore :
En repartant vers le village, vous pourrez passer près d’endroits où des maisons ont été englouties par la lave. Ici l’ancienne réserve d’eau :
Le lendemain matin, il y avait du crachin mais on était bien équipés avec pantalons k-way etc, alors on est sortis voir les macareux. On a commencé par la falaise près du golf, où on peut les voir voler dans tous les sens – d’autant plus si on a emmené des jumelles. On a ensuite suivi le littoral vers le sud de l’île, où on peut effectivement voir ces petits oiseaux un peu maladroits. Au bout d’un moment, on était suffisamment trempés et on est rentrés tout faire sécher au camping – ce qui a pris tout l’après-midi, même quand il s’est mis à faire beau.
Pour les photos, le mieux est évidemment d’avoir un bon zoom ou un téléobjectif stabilisé. Pour ma part je n’avais pas la place dans le sac, alors j’avais des jumelles pour mes yeux et un 70mm max pour l’appareil.
J’en arrive à la troisième merveille des îles Vestmann (après les macareux et le volcan, donc)(attention c’est suffisamment sérieux pour avoir une écriture spéciale) :
Le meilleur resto du monde
J’ai nommé : Slippurinn.
On y est allés parce que ca avait l’air bien, et c’était parfait de A à Z. Les mojitos framboises-je-ne-sais-quoi sont parfaits, et ensuite on a pris le menu “on sait pas trop ce qu’on va manger, donnez-nous des trucs bons“, et on a eu des trucs bons : carpaccio de mouton mariné (vous aussi vous pensiez que le mouton c’était un peu fort ? et ben non, c’est juste bon), poisson, granité au skyr et à l’oseille. Pour environ 35€, c’est le meilleur mix surprise-goût-trop-bon-et-déco-cool qu’on ait jamais eu.
On s’est même sentis obligés de revenir le lendemain (on avait fini trempés, on avait besoin d’un remontant émotionnel)(mais on n’a pas repris les mêmes plats, et c’était toujours trop bon).
photos trouvées sur le site du restaurant