Lysøen, I am a Bulliever

Lysøen, I am a Bulliever

Cette année on reçoit pas mal de visiteurs et je veux dire, vraiment pas mal. C’est bien pour se faire recharger en saucisson et autres délicatesses, mais parfois c’est moins bien, par exemple quand on doit aller pour la troisième fois à un endroit en 2 semaines.

On se repose donc sur nos valeurs sures : vous connaissez le coup du petit barbecue jetable sur une plage ? Je vois pas comment on peut résister à ca!.. Enfin si : la première fois on n’a pas été foutus de maintenir notre BBQ, et la seconde fois on avait oublié à boire (miam les côtelettes à la côtelette!).

Et puis on en profite aussi pour faire des activités qu’on n’avait encore jamais faites, par exemple aller à Lysøen, à une demi-heure de route de Bergen.

Vue depuis Buena Kai, où on doit embarquer pour aller sur l’île :

L’île, et la villa qui est l’attraction principale :

La maison bleue adossée à la colline, c’est celle d’Ole Bull, célèbre musicien norvégien (encore plus célèbre que les frères Ylvis, à son époque). J’vais vous raconter son histoire à ma sauce, à base de ce que j’ai entendu au musée et dans un reportage de la télévision norvégienne, donc je pense qu’une personne ne s’asseyant pas allégrement sur des recherches bibliographiques précises pourra trouver des incohérences. Bref.

Ole Bull, né en 1810 à Bergen, a été la première rock star internationale, à tel point que Justin Bieber aujourd’hui c’est un peu de la gnognotte. En témoigne ce T-shirt, vendu au musée :

(NDLRAMP – Note de la rédaction à mon père : les fans de Justin Bieber s’appellent les Belieber, donc Bulliever, c’est drôle)

Inspiré par la musique traditionnelle norvégienne, notre jeune loup file à Paris où il ne rencontre pas le succès, essentiellement parce qu’il est nul pour lire une partition. Après quelques années il déménagera en Italie et se lance dans des séries de concerts qui feront sa renommée.

Si je dis que c’était une rock star, c’est parce qu’avant de partir faire une série de concert aux États-Unis, il a envoyé des jeux de cartes à son effigie histoire d’annoncer sa venue. De physique agréable, il a vendu son parfum et même, parait-il, l’eau de son bain.

Très doué pour jouer de la musique, mais peu pour l’écrire, il ne reste aujourd’hui qu’une dizaine de ses compositions.

L’homme était également patriote et doué pour repérer les talents. Il a ainsi aidé Edvard Grieg (le mec qui a fait cette chanson, par exemple) et fondé le théâtre national de Norvège alors que le pays était encore en union avec la Suède. Il y a successivement placé des zozos comme Henrik Ibsen, le dramaturge norvégien le plus connu, ou encore Bjørnstjerne Bjørnson (à vos souhaits, prononcez Bieurnstièrneuh Bieursonne – ce qui veut tout de même dire Étoile de l’ours Fils de l’ours), qui a écrit l’hymne norvégien.

Pas mégalo pour le moins du monde, Ole Bull décide de fonder sa propre colonie aux États-Unis mais, ayant acheté un terrain peu propice à l’agriculture, tout le monde déserte en 2 ans. Notre homme apprend par ailleurs que la personne lui ayant vendu le terrain n’en était pas propriétaire.

Qu’à cela ne tienne, en deux trois concerts Ole Bull délaisse la paille et se remet sur des roulettes – il faut dire que ses cachets étaient parmi les plus élevés au monde.

Enfin, parcourant le monde, roulant sur l’argent, notre homme n’en aime pas moins la Norvège. La villa sur l’île de Lysøen est sa maison d’été (et celle de sa famille l’attendant sagement les jours de pluie), où il a voulu mixer des influences du monde entier : une alhambra avec un ognon russe.

L’intérieur de la villa :

Un drapeau en hommage de feu sa colonie :

La villa :

Il est également possible de faire le tour de l’île, très jolie :

Des fils électriques :

Pour les détails techniques : Lysøen est à 30 minutes environ de Bergen, et le mieux c’est de louer une voiture.

En revenant, dans Fana, vous pouvez tourner pour aller vers l’arboretum de Milde, une de nos valeurs sures. Vous aurez ainsi la joie de découvrir une route normale à Bergen : un enchainement de route à une voie, tournant à 350 degrés avec un dos d’âne non-signalé, le tout en rencontrant une Tesla (parce que oui on a besoin de 400 chevaux sur des routes pareilles)(pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une Tesla : c’est une voiture électrique qui permet d’assoir son statut social en montrant qu’on peut s’acheter une voiture à 100 000€. Ca se vend comme des petits pains en Norvège).

Et donc, voici la plage de Milde :

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