Je commencerai ce premier communiqué officiel depuis la Norvège en disant qu’on est bien arrivés et qu’il fait beau.
On est bien arrivés avec nos petits yeux et nos rares heures de sommeil de la semaine passée et avec les boîtes de foie gras et les chocolats qu’on nous a offerts comme une manette à tirer en cas d’urgence – autant vous dire qu’à la douane, on guettait le chien du coin de l’oeil.
On a déjà fait toutes les formalités à remplir.
A peine arrivés, mon chef nous attendait (en pull) et nous a amenés (normal) à la maison en me donnant mon nouveau joujou, un i-phone5, alias Le saint sauveur en terres froides. La proprio est arrivée 3 minutes plus tard en nous faisant coucou (elle est trop cool). On a fait le tour du propriétaire et elle nous a donné du sopalin et des gobelets en carton, parce qu’elle savait pas trop ce qu’on avait avec nous. A nous la pizza!
Les proprios nous avaient proposé de nous emmener à Ikea (normal), mais on s’est dit que leur voiture serait sans doute un peu petite pour 4 personnes, un lit, un canapé et plusieurs étagères. On avait donc réservé un van pour 24h. Pour y aller on a sauté dans un bus qui devait presque nous amener là où on devait aller. Mais on s’est trompés d’arrêt, on a loosé, et à 16h Bilut le loueur de voiture (location de voiture = bilutleie, d’où le petit surnom) nous a appelés pour savoir où on était et puis, normal me direz-vous, il est venu nous chercher. Normal (bon en fait on pense que c’est parce que le vendredi à 16h, ils voulaient partir en week-end. n’empêche.).
On est passé chercher une bibliothèque qu’on achetait en occas’, et puis hop, direction Ikea!
En ce qui concerne la route, les limitations de vitesse sont assez perturbantes : parfois 40 km/h en ville, 60 km/h sur une 2 voies, 80 km/h quand on se lâche sur l’autoroute. Heureusement, là où en France il y aurait déjà 5 voitures derrière nous parce qu’on respecte les limitations, les norvégiens sont vachement relax du volant. De fait, conduire un van plein à craquer dans un pays qu’on ne connait pas, c’était trop kjempe bra [chempeuh bra = super bien].
A Ikea, bien qu’on ait fait nos repérages à Toulouse avant de partir, il restait quelques incertitudes. Au final, en 24h on n’aura pu faire que 2 allers-retours avec à chaque fois 3 chariots à caser dans le van (+ décharger + dormir).
Ici nos deux chariots qui attendent que les meubles un peu plus gros arrivent (oui c’est à contre-jour, mais je voulais discrètement montrer que même à Ikea, c’est quand même vachement pas mal dehors) :
Et là l’arrière du van au retour avec le canapé, le lit, et quelques extras du genre une couette et un matelas :
On a déchargé ca le lendemain matin et notre voisin, un gentil petit papy, est venu discuter avec nous en norvégien (bon ca volait pas très haut de notre côté : ja, on est arrivé hier, vi er fransk, tout ca tout ca) et nous indiquer d’utiliser le diable, là, sur le côté. En dehors des chauffeurs de bus, on se demande Qui, dans ce pays, n’est pas gentil.
Résultat, une fois que tout fût remonté dans l’appartement, ca ressemblait à ca (et encore, on voit pas les 3 ou 4 cartons du canapé) :
Pour notre premier repas, on a sauté au supermarché (qui ferme à 23h) et on a acheté le plat typique norvégien : une pizza Grandiosa! hhhmmmmm… (bon, là je suis bien comtrainte de le dire : on a pas encore notre ordinateur avec Lightroom, alors je fais la grève de la balance des blancs pour les photos).
Et au milieu du salon trøne Le poêle, très beau, très j’ai mis Instagram sur Le Saint Sauveur alors je l’utilise.
Un petit mot à propos du Saint Sauveur : autant le smartphone avant, bof, parce qu’il faut savoir lever le nez pour se diriger, autant quand on arrive dans un nouveau pays c’est vachement pratique. Du genre pour prendre le bus. Ou pour trouver quel bus on prend quand celui qu’on devait prendre est surement passé avec 8min d’avance. Ou encore et surtout quand on a rendez-vous à la police et qu’on a raté nos bus nos correspondance et qu’en plus on sait pas où on doit aller.
Le rendez-vous à la police, c’était pour faire notre permis de résidence : quand on reste plus de 3 mois en Norvège, il faut aller faire coucou avec notre contrat de travail par exemple (disons que ca simplifie les choses). A partir de là, on peut aller au centre des impôts, et dormir 1h30 en attendant notre tour (à votre avis, comment s’est installé Instagram?). Quand c’est enfin notre tour, on demande un numéro d’identification national, qui nous permettra notamment d’ouvrir un compte en banque et de payer nos impôts à hauteur de 30% prélevés directement sur le salaire (sinon ils prennent 50% et ils corrigeront dans de nombreux mois).
On commence tout juste à se promener dans Bergen. On devrait grimper un peu dans les prochains jours sur les montagnes qui entourent la ville. En attendant, je sais qu’il existe une foule de lecteurs en délire qui n’attendent que ca : des photos de Bryggen (alias la photo typique du touriste à Bergen, pour ceux qui arrivent)
Sur la photo suivante vous reconnaitrez Fløyen (la montagne derrière des maisons), et Ulriken (le gros tout au fond)(c’est mon préféré de Bergen, je crois) – comment ne pas tomber amoureux de la ville, avec tout ca ?
Juste à côté de là, un beau bateau que je n’avais encore jamais vu (du haut de mes 8 jours à Bergen) :
Vous l’aurez remarqué sur les photos : il y a un grand ciel bleu permanent depuis qu’on est arrivés. Et il devrait durer encore un peu, d’après la météo norvégienne :
Mon chef nous a expliqué dans la voiture qu’il n’y a que 27 jours de temps parfait par an, et vendredi dernier c’était déjà le 20ème jour. Autant dire qu’on va battre tous les records cette année (ou alors il va pleuvoir jusqu’à décembre).
Dans la catégorie “ils sont fous ces norvégiens”, on a noté quelques trucs ces derniers jours, en plus de leur gentillesse :
- Les voitures laissent toujours passer les piétons, même quand vous êtes encore à 10 mètres du passage. Ca change de Toulouse où je devais faire le regard “hey mec, je connais le code de la route”. Autant dire que lorsqu’avec le van je ne me suis pas arrêtée alors qu’une dame allait commencer à s’engager, j’ai eu l’impression de griller un feu.
- Ils sont à fond sur Pâques, il y a des décos dans tous les magasins et lorsqu’on vous contrôle dans le bus, on vous souhaite ensuite de joyeuses Pâques.
- D’ailleurs, pour faire la fête au petit Jésus, tous les norvégiens (en tout cas mon chef, nos proprios, la famille des proprios, et tous les gens sur la route d’Ikea) partent dans leur chalet sans eau ni électricité dans les montagnes.
- Faire ses courses en legging, c’est normal. Au début je me demandais s’ils venaient en faisant leur jogging puis repartaient en courant avec leurs courses dans les bras mais non, finalement, je crois juste que le legging est un vêtement comme un autre et après tout, pourquoi ne pas s’arrêter en voiture et en legging au supermarché sur le chemin du retour de la salle de sport.
En parlant de supermarché, c’est très drôle parce que les rayons les plus fournis sont sans doute les chips, les pizzas et la charcut’/les saucisses. Mais alors pour trouver une boîte de haricots verts, j’vous l’demande!
Aussi pour nous intégrer, on commence à adopter le petit déjeuner bien consistant avec Wasa, saumon, salami, fromage, poivrons, concombre etc. Ci-joint une photo de notre premier petit déjeuner test, encore un peu timide sur la diversité des sources de cholestérol :
J’en profite, tant qu’on y est, pour parler du saumon. Ici, bien que tous les produits soient plus chers, le saumon est à un prix raisonnable – c’est à dire qu’on trouve du saumon fumé à 20€/kg par exemple. Ce qui équivaudrait à 10€/kg en France. Là, je vois bien que je vous ai perdu et que si vous connaissez le prix de votre pack de jus d’orange, vous maîtrisez le prix du saumon fumé au kilo autant que NKM connaît le prix du ticket de métro. Bon, donc en France, ca commence à 15€/kg pour les offres premier prix, puis 30€/kg les marques distributeurs, pour finir à 60€/kg chez Labeyrie.
Je finis le Point Saumon en montrant qu’on peut acheter son filet de saumon fumé :
Pour ceux qui liraient/auraient lu “Le Roman de Bergen”, sachez que l’auteur officie également sur les briques de lait (écrites en nynorsk).
Et voilà pour ces premiers jours norvégiens! Pour les amis et la famille, sachez que vous pouvez aussi zyeuter vers notre article complémentaire avec des photos trop inédites.
Super sympa de suivre vos aventures norvégiennes ! C’est un peu comme si nous aussi on découvrait ce pays. “J’aime”
Merci! C’est le but, alors ça fait plaisir d’avoir des lecteurs