Samedi, je suis allée me promener du côté des galeries Lafayette, où était organisé le plus grand défilé du monde, comme ils disent.
Dans la vie, j’admire les photographes de guerre, et je dévore mon Géo dans le train. Mais quand on prend le train, il y a un aller, et un retour, alors parfois j’achète Cosmopolitan (non mais je lis aussi Alternatives Economiques, dans le train, surtout quand on est dans un carré 4 personnes et que j’ai du vernis craquelé sur les ongles)(et le So Foot, quand il est libre)(d’ailleurs le So Foot, c’est un super magazine humoristique, j’aime).
Tout ça pour dire, et c’est bien peu relié au final, que j’adore aussi regarder le travail des photographes de streetstyle.
Donc je disais, samedi, je suis allée me confronter à l’épreuve du Streetstyle au défilé La mode c’est vous.
J’ai fait comme Garance Doré : j’ai bu un grand verre de vin… et du pineau… et du floc de gascogne (rapport qu’il y avait de la famille à la maison, et qu’il fallait trinquer à tout ce qu’il peut se passer en deux ans et à nos retrouvailles)(non mais j’ai bu de l’Oasis, aussi). J’ai fait un effort de classitude en mettant mon chapeau inspiration anglo-tyrolienne, du vernis sur mes ongles qui se décollait déjà, et des supers baskets vintage (achetées à la Halle aux chaussures il y a 6 ans. au rayon enfants). Comme un poisson dans l’eau!
Et une fois aux galeries Lafayette de Toulouse j’ai dégainé. J’ai bien pris au moins cinq photos. Elles sont pas top.
En fait, dans la vraie vie, les vrais gens ne sont pas des mannequins. Ce qui veut dire qu’ils sont aussi à l’aise autour du défilé que moi quand je présentais le spectacle de fin d’année de cirque en CE1. Et que moi je suis aussi à l’aise pour les aborder que quand je faisais mon show sur la boule au cirque en CE1.
J’ai bien trouvé quelqu’un à aborder, il avait des vêtements de toutes les couleurs genre je débarque du New York de Keith Harring avec les couleurs de ses personnages. Il a accepté que je le prenne en photo, alors il a figé complètement son visage et il a arrêté de respirer jusqu’à ce que je le lâche.
J’aurais du lui dire de faire l’amour à la caméra, pff, trop naze la fille!
Finalement j’ai vu un mec, un vrai stwleetstaïleur. Il avait des lunettes et un chapeau (comme moi!) et un pantalon trop court, parce que c’est cool, je l’ai vu sur le site du Sartorialist.
Voilà donc comment ça bosse, un streetstyleur.
D’abord, il a un assistant, qui est aussi stylé que lui (mais sans chapeau, parce qu’il faut bien dire qui est le couvre-chef ici). Les deux regardent les gens, sans chercher à savoir qui est mineur, et sélectionnent les pièces intéressantes. Alors ils abordent la personne, AVEC UNE CARTE DE VISITE! Une vraie, pas comme celle que j’ai pour le boulot où le numéro du téléphone indiqué c’est celui du standard parce que ma ligne n’est pas ouverte à l’extérieur.
Là, les gens se mettent à glousser parce qu’ils se disent que ça y est, c’est le début de la gloire. Alors le streetstyler emmène sa proie sur le côté, parce que les copains de la proie ils sont pas très stylés, avec leurs chaussures enfants de La Halle aux chaussures , et ils font quelques photos. A la fin, le monsieur montre le résultat, et tout le monde est content.
Sauf moi. Il n’a même pas flashé sur mon chapeau.