Vous souhaitez visiter les îles Lofoten avec votre tente. Voici donc, après les deux articles détaillés sur notre voyage, les questions techniques que l’on peut se poser avant de partir, avec le maximum de liens possibles pour vous faciliter la tâche!
Comment aller en Norvège ?
Aller en Norvège en avion ne coûte pas si cher. Si vous vous y prenez suffisamment en avance, vous pourrez trouver un aller-retour Air-France/KLM, SAS ou Brussel Airlines jusqu’à Oslo pour 160 €, et ce même de province en passant par Amsterdam très certainement. Par contre, dès que vous souhaitez atterrir directement à Bergen, Trondheim ou Tromsø, ça monte facilement à 300 €.
Vous pouvez également envisager d’utiliser des compagnies low-cost, notamment Ryanair qui propose Oslo à partir de nombreuses villes. Une compagnie “low-cost”, la Norwegian, propose également quelques départs depuis Paris, Bordeaux ou Nice, mais il faut s’y prendre très à l’avance car les norvégiens ont l’air d’apprécier ces lignes, et les prix grimpent vite. L’avantage de ce low-cost, c’est que vous n’aurez pas besoin de faire de correspondance et ça va plus vite.
Comment aller jusqu’aux Lofoten ?
Si les prix et l’envie de voir du pays vous ont convaincus d’atterrir à Oslo, alors il faudra encore traverser le pays du sud au nord (et dieu sait que c’est étiré!). La première solution, la plus rapide, est de prendre l’avion. Des vols simples Oslo-Bodø sont disponibles à partir de 70€ chez la Norwegian, et chez Wideroe.
Une autre solution, plus longue, consiste à prendre le train. Il vous faudra 18h environ (avec de la chance) pour arriver jusqu’à Bodø, la dernière station ferroviaire dans le nord du pays, en faisant une correspondance à Trondheim. Dans ce cas, choisissez le train qui va de Trondheim à Bodø de nuit, les fauteuils sont archi-confortables et c’est le pied. La compagnie de trains NSB propose des billets Minipris, qui correspondent à nos billets Prem’s, que l’on peut acheter au maximum 3 mois à l’avance. Donc, pour 199 kr, vous pouvez aller partout dans le pays! Et donc faire Oslo-Bodø pour environ 25 €. C’est le meilleur marché.
La dernière solution, en supposant que vous êtes venus sans votre voiture ou votre camping-car, consiste à prendre le bateau. Pour cela il faudra donc rejoindre un port depuis Oslo. Ensuite, vous pouvez prendre l’Hurtigruten, le célèbre Express-Côtier. Il existe plusieurs types de billets, dont le prix dépend de la cabine… ou de l’absence de cabine. Mais, soyons honnête : à moins que les croisières ne soient clairement votre trip, vous vous ennuierez très vite si vous restez plus de 24h sur le bateau. Ainsi, vous pouvez choisir de ne l’emprunter que sur une petite portion, pour rejoindre les Lofoten depuis le continent, ou comme nous pour aller de Svolvaer à Tromsø.
Une fois arrivé à Bodø, il vous faudra prendre le ferry pour les Lofoten. Il met environ 4h pour rejoindre Moskenes, le prix est de 160 kr/personne environ, sans réduction pour les étudiants.
Comment aller/revenir de l’aéroport ?
Il y a trois aéroports desservant Oslo : Gardermoen, Torp/Sandefjord, et Rygge. Les deux derniers sont généralement utilisés par les compagnies low-cost, mais KLM atterrit également à Torp, ce qui réduit le prix de votre billet.
Gardermoen est relié par train à Oslo S (la gare centrale) et met très peu de temps. De ce fait, si vous voulez faire quelques petites économies, vous pouvez déjà réserver votre billet de train pour le retour sur le site de la NSB : 199kr en minipris (sauf si vous êtes étudiants!).
Torp/Sandefjord est un aéroport situé à environ 1h30 de route d’Oslo. Vous pouvez en revenir/y aller de deux façons. Soit en utilisant une navette de bus qui part après/avant chaque arrivée/départ d’un avion Ryanair. La durée annoncée du trajet est 2h, mais un jour de pluie à 6 dans le bus on était dans le centre en 1h. C’est moins cher mais encore faut-il connaitre les horaires de départ, ce qui n’est pas évident quand on souhaite quitter Oslo. C’est pour ça qu’au retour, il vaut mieux prendre le train, qui vous amène au village, à partir d’où des navettes de bus sont mises en place gratuitement. Mais prévoyez large, les norvégiens et les travaux imprévus sur les lignes ferroviaires c’est une grande histoire.
Pour Rygge, je n’y suis pas allée alors je vous laisse vous renseigner tout seul !
Comment comprendre les horaires de bus dans les Lofoten ?
Tout d’abord, regardez les prix et les horaires des bus dans les Lofoten. Ensuite, sachez que “ikke”=pas, et “bare”=seulement (c’est facile, c’est dans les premières leçons d’Assimil!), et “skd” c’est pour signifier que les horaires donnés ne sont valables que les jours d’école. “x” : arrêt s’il y a des gens, “|” = on ne s’arrête pas, “-” on n’y passe même pas!
Sur les grandes lignes (A – Leknes, ou Leknes – Svolvaer), aucun problème! par contre si vous devez faire une correspondance pour aller dans un coin paumé, il vous faudra bien faire attention d’être le jour 1,3, ou 5 de la période A en jour d’école. Admettons que vous ayez la chance que ça colle… encore faut-il pouvoir en revenir! Bref, si vous comptez vous déplacer uniquement en bus, prévoyez bien vos transferts. Sinon, essayez le stop!
Enfin, le plus important : le bus ne s’arrête pas de lui-même à tous les arrêts, pour la simple et bonne raison qu’il y a pleins d’arrêt tout au long de la route. Les villes citées sont juste là pour vous donner une idée du trajet. Donc, quand vous voulez descendre (par exemple pour aller au camping de Sandvika, 3km avant Kabelvag), surveillez les panneaux de la circulation et appuyez sur Stop!
Où acheter une cartouche de gaz ?
La question serait plutôt “où aurais-je besoin d’une cartouche de gaz ?”. En effet, en arrivant à Oslo on a filé acheter une cartouche, à la surprise des norvégiens à qui on a demandé conseil. Mais en fait, dans tous les campings où nous sommes allés (Ekeberg à Oslo, Moskenes, Ramberg, Sandvika) proposés des plaques gratuitement.
Si toutefois vous voulez achetez une cartouche à Oslo, demandez à l’accueil et marchez un peu! On n’a pas trouvé les marques classiques (Primus, Coleman, MSR) compatibles avec notre PocketRocket MSR, mais ça marchait quand même. Il y avait une petite norme sur le côté, si vous connaissez celle de votre bec, ça peut vous rassurer. Attention donc : les becs Camping Gaz ne sont pas compatibles avec les cartouches citées ci-dessus!
Que vaut-il mieux faire pour changer son argent ?
Je n’ai pas la solution!
En Islande, on avait clairement eu comme consigne d’emporter de l’argent en liquide et de le changer à l’aéroport. Oui mais voilà, à l’aéroport de Torp, il n’y a pas de bureau de change, et finalement ça ne vaut pas tant le coup que ça.
J’ai néanmoins répéré à l’avance que ma banque, la BNP Paribas, avait des agences en Norvège, dont une toute proche d’Oslo S. Je suis donc allée voir mon banquier, qui m’a juré sur la vie de sa mère que je n’aurais pas de commission si je retirais chez eux. Ok. Mettons néanmoins les choses au point :
1/ L’agence proche d’Oslo S. était fermée, pour toujours
2/ Le jour où j’ai tout de même réussi à retirer chez BNP, j’ai eu des frais
D’ailleurs, si vous vous renseignez vous verrez que 1€=7.8 nok en moyenne dans le monde merveilleux des marchés. En vrai, quand vous retirez, le taux pratiqué par votre banque est de 1€ = 7.3 kr, soit un taux proche de celui pratiqué par les agences de change Forex. L’ironie du sort étant que plus le taux de change est faible, plus cela vous coûtera cher, en euro, de retirer 1000 nok, et donc plus la commission de la banque sera élevée. C’est merveilleux!
A posteriori il me semble que la solution Forex n’est pas si mal. Mais le mieux reste encore de regarder les tarifs pratiqués par votre banque, puisque dans les Lofoten vous n’aurez plus le choix ; certaines ont un plafond pour les commissions.
A propos du site Forex, là où c’est écrit “Jeg ønsker”, cliquez sur” Selge”, et vous verrez combien de nok vous gagnerez avec un euro.
Pourquoi la BNP Paribas m’a compté des frais alors que j’ai retiré chez eux ?
Ah, facile! Parce qu’ils ont dit n’importe quoi! Si vous retournez les voir, on vous dira cette fois que la BNP a des banques partenaires dans des nombreux pays. Mais pas en Norvège. D’ailleurs ils ne sont même pas partenaire d’eux-même dans les autres pays. Merci les mecs!
Où acheter mes cartes postales ?
Avant tout, essayez de réduire votre nombre d’amis et la taille de votre famille avant de partir. Ou bien faites un emprunt. Le prix des timbres pour l’europe est de 12 nok, et les cartes postales coûtent entre 7 et 10 kr pour les plus simples. Nous avons vu deux points de vente où en trouver à 7 kr :
– au magasin de souvenirs sur le parking du supermarché de Ramberg
– au magasin de souvenirs d’Henningsvaer, celui qui a la tête de poisson ci-dessous, où il y avait plus de choix
N’oubliez pas qu’en Norvège, il n’y a pas de petites économies!
Quelles randonnées faire dans les Lofoten ?
Contrairement à ce qui était prévu, on a finalement fait très peu de randonnées. La plus belle et plus majestueuse de toutes, le Reinebringen nous a mis sur les genoux : 2h30 de peur aller-retour, 2 minutes de contemplation, 5 jours de courbatures. Mais qu’est-ce que ça valait le coup!
Comme vous pouvez le lire sur le premier post, nous nous sommes également promenés entre Vinstad et Bunes, dans le Reinefjord, et près du lac de Sørvagen. Enfin nous nous sommes promenés sur l’île de Skrova, en face de Svolvaer, accessible en ferry.
Pour trouver des randonnées, vous pouvez entre autres essayer de dénicher le Trek Magazine spécial Norvège (avril 2011) qui était super, soit prendre un petit livret gratuit à l’office du tourisme de Moskenes. Enfin, pour ce qui est du relief, ce site est super et offre une belle vue du ciel (cliquer sur “hybrid”)
Quelles spécialités culinaires vais-je rencontrer ?
Si vous êtes un spécialiste culinaire et que c’est votre passion, je vous conseille de chercher les vraies réponses à cette question ailleurs!
Pour notre part, nous avons donc découvert les chips Sorland’s, qui ont eu droit à leur propre paragraphe. Nous avons également mangé beaucoup de glaces au Daim, et de gros pots de yahourt de 500g, mais ce n’est pas typiquement norvégien. Ainsi, évitons également de parler de toutes les variantes de hot-dog, avec ou sans bacon autour, et deKaviar (un tube d’où sort de la pâte qui peut être à pleins de goûts différents), et allons à l’essentiel.
- Le poisson séché : il y en a partout dans les villages mais le poisson séché que vous trouverez en magasin est en fait… islandais! Toute la production des Lofoten part en fait vers le Portugal, l’Espagne ou l’Italie!
- Le Geitost : fromage de chèvre marron, qui se présente comme un gros bloc, un peu plus dur que du comté. On en a mangé, et le mystère reste entier : la question n’est pas “comment peuvent-ils manger ça?”, mais plutôt “comment mangent-ils ça ?” ça n’a pas de goût! niet!
- Le saumon : vous ai-je dit que je préférais le saumon aux glaces au Dai.. ? ah oui, je me répète. Enfin, quoiqu’il en soit le saumon est à un prix abordable (prix similaire à ceux pratiqués en France)(mais en Norvège, là où tout est plus cher, c’est exceptionnel!), et nous avons acheté en magasin des pavés de saumon marinés dans de la moutarde et du miel… hhhhhuuuummmmmmmm… pour une fois, on a pu dégoûter le camping tout entier rien qu’en les faisant cuire. Avouons que ça arrive rarement avec les pâtes.
- de l’Enfant : il y avait goût fille, et goût garçon. Voici une photo en exclusivité !
Quel matériel de camping prendre ?
On a pris le même matériel que celui acquis l’an dernier pour l’Islande, aussi vous invité-je à lire l’article de l’an dernier.
Comme il y avait moins de vent, la tente (Limelight 2, Marmot) était parfaite et bien aérée. De plus elle a l’avantage de ne pas être foncée – quand on subit le soleil de minuit, avoir une tente noire ne doit pas être des plus agréable le matin.
Les sacs de couchage 0° ne sont pas nécessaires, des 5° peuvent suffire en été. Enfin, quitte à investir, prenez tout de même 0° si vous aimez les pays froids!
Pour ce qui est du tapis de sol, je n’en démords pas : un tapis de sol en mousse convient parfaitement, à ce détail près du rangement, qui n’est au final qu’une broutille étant donnée la légèreté de l’objet (200 à 400g). Je m’avoue tout de même curieuse de tester un jour un tapis pliable de Decathlon, créé pour le fitness ; il n’y a pas de couche en alu pour protéger (ce qui peut se résoudre en plaçant une couverture de survie, si vraiment nécessaire), mais ça a l’air d’être prometteur.
Est-ce qu’avoir la carte ISIC vaut le coup ?
La carte ISIC, carte internationale pour les étudiants, vaut 12€. Elle ne sert pas toujours (ferry, courts déplacements en bus, billets de train minipris), mais j’ai tout de même réussi à l’amortir. Si vous voulez donc gagner 5€, prenez-la!
Quel a été votre budget ?
Les prix sont détaillés dans les précédents articles. Voici un bilan par catégorie :
Si vous partez 13 jours en Norvège, à 2 en camping dans les Lofoten en prenant le train entre Oslo et Bodø, les ferry, les bus, l’Hurtigruten pour aller jusqu’à Tromsø puis l’avion jusqu’à Oslo, voici à peu près ce qu’il peut vous en coûter (billet d’avion France-Norvège non inclus) :
- transports : 5250 nok
– nourriture : 1500 nok
– camping + 1 nuit joker en cabane : 1850 nok
Soit un total de 8600 nok, qui équivaut à 1180€ si l’on prend 1€=7.3 nok comme taux de change effectif.
Le plus gros budget, celui des transports, peut néanmoins fondre aux deux tiers environ si l’on ne prend pas l’Hurtigruten, et si on prend le train pour revenir de Bodø à Oslo.
Comment préparer son voyage ?
Evidemment, vous avez vos propres envies et ce blog ne répond pas à toutes vos questions. Vous pourrez alors les poser sur ce super forum, où un post spécial “Lofoten en camping et pieds” existe où vous trouverez notamment les lieux des autres campings présents dans les Lofoten. Le forum du routard est un peu fouilli, c’est dommage, même si en cherchant bien on trouve des infos sur les Lofoten.
Par ailleurs, vous pouvez lire divers blogs détaillant les voyages, notamment ici. Enfin, mention spécial à un super blog que je suis chaque semaine maintenant, qui a une rubrique spéciale Norvège, bien fournie sur les Lofoten.
Pour les livres, nous avions avez nous le Petit Futé, qui est comme tous les guides peu détaillé sur les Lofoten, mais qui a l’avantage de fournir rapidement les informations en cas d’urgence (exemple : quand on a joué notre joker à Tromsø). Nous avions également un petit dictionnaire français-norvégien acheté en méga-soldes (4€ au lieu de 34! bon en même temps, il ne vaut guère plus), qui n’est pas indispensable mais qui permet d’étancher notre soif de connaissances.
Et voilà, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon voyage!
Bonjour,
Je souhaite planifier un voyage aux Lofoten pour cet été, un peu dans le style de celui que vous avez fait (camping/transport locaux).
Concernant, le budget total de 1180 euros pour 13 jours, que vous mentionnez : est-ce le prix total pour 2 personnes, ou pour une seule personne ?
Merci d’avance de votre réponse ! Et merci pour toutes les infos que contient votre site =)
Bonjour,
C’est le budget pour 2 personnes, hors billets d’avion vers la Norvège, en tente et en bus (ne pas louer de voiture allège le budget). Niveau transport en Norvège : on avait pris le train entre Oslo et Bodø (199 nok par personne à l’époque, 249 nok maintenant), et l’Hurtigruten entre Svolvær et Tromsø (c’était cool mais pas nécessaire, on aurait pu faire une bonne économie de 70€/pers) puis l’avion entre Tromsø et Oslo.
Ce sont les prix en 2011, ils ont surement augmenté depuis mais la couronne a également perdu un peu de pouvoir d’achat (1€ = 8.85 nok en ce moment, au lieu de 7.3 nok à l’époque).
Bref, si vous avez le temps de prendre le train, d’attendre le bus, si vous n’avez pas trop d’attentes gastronomiques et que vous avez une tente, il est possible de ne pas se ruiner
Merci de votre réponse =) !
Combien de temps/jours avez-vous eu besoin pour votre itinéraires de Bodo-Lofoten-Svolvaer-Tromso ?
Je pensais arriver directement en avion à Bodo et repartir en avion de Tromso (donc sans faire de halte à Oslo).
Entre Bodo et Tromso, j’aimerais voir le sud des iles, comme ce que vous avez fait, mais aussi passer par l’ile de Senja.
J’imagine que l’Hurtigruten que vous avez pris entre Svolaer et Tromso doit pouvoir s’arrêter à proximité de Senja, pour pouvoir y faire un détour ?
Concernant les bus, c’est faisable pour parcourir les iles, ou avez-vous eu l’impression de perdre beaucoup de temps ?
(J’ai un peu du mal à calculer le nombre de jours nécessaires pour voir le sud des iles + Senja, en me déplaçant en bus/ferry, et en prenant mon temps. C’est un peu difficile de trouver des post au sujet de ce genre d’itinéraire en transport en commun, j’ai l’impression que beaucoup louent une voiture…).
En tout cas, merci pour toutes les infos de votre site =)