À quelques minutes du centre de Bergen, ulriken dévoile un décor de haute lande, de crêtes rocheuses et de vues marines qui donnent le vertige. Ce sommet iconique concentre l’essence de la Norvège de l’Ouest : nature brute, météo changeante et lumière spectaculaire. Entre montée sportive, téléphérique panoramique et plateau venteux, chacun y trouve son aventure. Voici comment vivre ce classique comme un local et éviter les foules.
💡 À retenir
- Ulriken est le point culminant de Bergen à 643 mètres
- Le téléphérique Ulriken643 permet un accès facile au sommet
- La randonnée d’Ulriken à Fløyen est une des plus populaires
Ulriken en bref
Premier des « Sept Montagnes » de Bergen par l’altitude, ulriken culmine à 643 mètres</strong). Son profil est dominé par le grand mât de télévision, qui sert de repère visible depuis presque toute la ville. Au sommet, un plateau ondulé de tourbières et de rochers offre une vue saisissante sur le Byfjorden, les îles d’Askøy et de Sotra, et, par temps clair, jusqu’aux glaciers de l’intérieur.
L’ambiance change avec les saisons. En été, la bruyère colore les sentiers et les soirées s’étirent. À l’automne, les flaques se glacent au petit matin. L’hiver, un souffle venu de l’Atlantique peut transformer le plateau en scène arctique en quelques minutes. C’est ce contraste qui fait d’ulriken une sortie mémorable, même pour un simple aller-retour en téléphérique.
L’histoire d’Ulriken
Ulriken a longtemps servi de vigie naturelle aux marins. À l’époque des signaux de feu et des télégraphes optiques, on y surveillait les mouvements de bateaux. Le mât de diffusion, érigé au XXe siècle, a ancré le sommet dans la vie quotidienne des habitants, au même titre que la « 7-fjellsturen », la fameuse traversée des sept montagnes qui attire chaque année les randonneurs.
Le versant Est abrite des vallons chargés d’histoires locales, comme Isdalen, vallée aux brumes rapides et aux silhouettes de pins tordus. On y vient pour le silence et la sensation de montagne tout près de la mer. C’est cette proximité unique entre urbain et sauvage qui a façonné la culture de plein air de Bergen.
Comment se rendre à Ulriken
Depuis le centre de Bergen, rejoindre le départ du téléphérique ou les sentiers prend peu de temps. Les bus urbains desservent la zone de l’hôpital Haukeland, à deux pas de la station basse. Le tram (Bybanen) et la marche restent des options pratiques si vous logez en centre-ville. Le stationnement est limité près du départ, mieux vaut privilégier les transports en commun.
Si vous préférez marcher dès la ville, des accès balisés montent depuis les quartiers de Landås et de Montana. Comptez une approche progressive, d’abord en sous-bois, puis sur des dalles granitiques exposées au vent. Par météo humide, les roches deviennent glissantes : des chaussures avec une bonne accroche font la différence.
Accès en téléphérique
Le téléphérique Ulriken643 grimpe en quelques minutes et permet de profiter du panorama sans effort. Les départs sont fréquents en haute saison, avec une amplitude élargie lors des longues journées estivales. Les fortes rafales peuvent provoquer des fermetures temporaires : vérifiez l’exploitation le jour même et arrivez tôt pour éviter l’affluence des fins de matinée.
Astuce horaires : visez la première montée pour les lumières douces et des sentiers presque vides, ou une fin d’après-midi pour la « golden hour » au sommet et une descente sur ciel rose. Par ciel dégagé, Bergen au crépuscule vu d’ulriken reste un souvenir tenace.
Les meilleures randonnées à Ulriken

Ulriken se prête à toutes les envies : escaliers taillés dans la roche pour un effort franc, traversées panoramiques, boucles courtes à faire en famille. Les itinéraires sont balisés, mais la météo peut brouiller les repères. Une carte hors ligne ou une trace sur votre téléphone aide à rester serein dans le brouillard.
Les locaux aiment alterner montée à pied et descente en téléphérique, surtout si la pluie menace. Pour une expérience plus sauvage, cap sur les vallons moins fréquentés côté Landås ou vers Turnerhytten, la cabane emblématique posée sur la crête.
Itinéraires recommandés
- Oppstemten (depuis Montana) jusqu’au sommet : montée soutenue par marches et dalles, idéale pour un entraînement cardio. Dénivelé d’environ 600 m, compter 1 h 15 à 2 h selon le rythme.
- Vidden, la traversée Ulriken–Fløyen : la classique panoramique, environ 13 km sur plateau, avec vues océaniques et passages pierreux. Prévoir 5 à 6 h, sans compter les pauses photo.
- Boucle de Våkendalen : ambiance de vallée glaciaire, torrents, pins et blocs moussus. Moins fréquentée, idéale en famille sportive, 2 à 3 h en boucle en partant des quartiers de Landås.
- Turnerhytten et Midtfjellet : aller-retour en crête depuis la station haute du téléphérique, alternant caillebotis et dalles, 1 h 30 à 2 h avec peu de dénivelé net, parfait quand le vent souffle fort au point sommitale.
- Ulriken par l’Est (Isdalen) : itinéraire plus sauvage, traversées de tourbières et roches sculptées. À privilégier par temps sec, bonne gestion de l’orientation recommandée.
Pour les jours de pluie, ciblez des sentiers avec caillebotis et évitez les raccourcis boueux. Les bâtons sont utiles sur les dalles humides et pour ménager les genoux à la descente. Pensez aussi à l’option téléphérique dans un sens seulement pour moduler l’effort.
Les activités à faire au sommet
Au sommet, la vue est un spectacle à 360° : vous repérerez facilement Bryggen, le port, les îlots au large et les crêtes qui enchaînent les Sept Montagnes. Avec un peu de patience, les trouées de lumière entre deux grains révèlent des contrastes superbes pour la photo, surtout sur les dalles mouillées qui réfléchissent le ciel.
Envie de faire une pause chaleureuse ? La table panoramique de Skyskraperen propose cuisine locale, café fumant et kanelboller, le tout face aux fjords. Par grand vent, abritez-vous derrière les murets ou les rochers arrondis : on y trouve toujours un coin calme pour un pique-nique avec vue sur ulriken et la ville.
Observation des paysages
Pour identifier les reliefs, suivez la ligne du Byfjorden vers l’ouest jusqu’à Sotra, puis revenez vers l’est : vous verrez les lacs en chapelet sur le plateau et les quartiers de Bergen étagés le long des pentes. Les matinées fraîches d’automne offrent souvent des mers de nuages sur la ville alors que le sommet baigne au soleil.
Photographes : privilégiez une focale 24–70 mm pour capter l’échelle du paysage, et une protection pluie pour le boîtier. Au crépuscule, exposez pour le ciel et rattrapez les ombres en post-traitement ; les contrastes de Bergen s’y prêtent bien.
Conseils pratiques pour les randonneurs
La clé d’une belle journée : rester flexible. Sur ulriken, le temps peut passer de la bruine à la clarté en une demi-heure. Habillez-vous en couches, prévoyez de quoi vous couper du vent et gardez un vêtement sec pour la descente. Le réseau passe bien sur les crêtes, mais une batterie externe rassure lors des longues traversées.
Côté ravitaillement, emportez de quoi grignoter et au moins 1 à 1,5 L d’eau par personne. Plusieurs ruisseaux coulent sur le plateau, mais leur potabilité n’est pas garantie, surtout après de fortes pluies. En été, la crème solaire et des lunettes de soleil sont utiles : la roche claire renvoie beaucoup de lumière.