De ses sources sur le plateau de Langres jusqu’aux eaux salées de la Manche, la Seine traverse paysages, villes et siècles d’histoire. Si vous vous demandez “ou se jette la seine”, voici un guide clair pour visualiser son parcours et comprendre son estuaire. Suivez le fleuve pas à pas, repérez ses grandes étapes, et découvrez pourquoi son embouchure constitue un milieu naturel et économique d’une richesse exceptionnelle.
💡 À retenir
- La Seine se jette dans la Manche, à l’estuaire situé entre Le Havre (rive droite) et Honfleur (rive gauche).
- La Seine mesure environ 777 km de long.
- L’estuaire de la Seine s’étend sur 30 km.
- Le débit de la Seine à son embouchure est en moyenne de 500 m³/s.
La Seine en bref
Fleuve emblématique de la France, la Seine naît en Bourgogne, traverse Paris et la Normandie, avant de rejoindre la mer. Elle s’étire sur 777 km en réunissant une mosaïque de paysages, de plaines alluviales et de méandres spectaculaires. La question “ou se jette la seine” revient souvent, car son embouchure n’est pas un point unique, mais une zone estuarienne ouverte sur la Manche.
Le fleuve dessine une vallée habitée depuis la préhistoire. Son lit régulé a façonné le développement de villes comme Troyes, Paris, Rouen ou Le Havre. Les quais, ponts et ports témoignent d’un rôle économique majeur, autant que d’une inspiration culturelle forte, de la littérature aux toiles impressionnistes.
Origine et caractéristiques
La Seine prend sa source sur le plateau de Langres, dans l’actuel village de Source-Seine (Côte-d’Or). Les premières rivières naissantes s’unissent pour former un cours principal peu pentu, propice aux méandres. Le fleuve se caractérise par un régime pluvial océanique, avec des crues hivernales et printanières modérées.
Dès l’amont, le réseau d’affluents devient déterminant. L’Yonne, la Marne, l’Oise, l’Eure, l’Aube ou encore le Loing apportent chacun une part d’eau et de sédiments. Les ingénieurs ont stabilisé son cours par des barrages, écluses et digues. À l’aval, son débit moyen s’établit autour de 500 m³/s à l’embouchure, avec de fortes variations selon les saisons et les marées.
Le parcours de la Seine

Pour comprendre ou se jette la seine, visualisez son trajet. Depuis les sources bourguignonnes, la Seine coule vers Troyes, reçoit l’Aube, puis traverse la Champagne humide et se dirige vers la région parisienne. En amont de Montereau-Fault-Yonne, l’Yonne rejoint la Seine avec un apport d’eau si important que certains géographes parlent de “Seine-Yonne”. Plus à l’est, la Marne, plus longue, conflue à Charenton-le-Pont et joue un rôle majeur dans l’alimentation du fleuve.
À Paris, la Seine est devenue un ruban urbain iconique. Elle se faufile sous les ponts, borde l’Île de la Cité, puis s’élargit progressivement en aval. Elle touche successivement Saint-Cloud, Poissy, Mantes-la-Jolie, Vernon, Les Andelys, Gaillon, puis s’ouvre sur la vallée de Rouen et d’Elbeuf. À Poses, un barrage-écluse marque la fin de la section non soumise à la marée. Au-delà commence la Seine maritime, jusqu’aux rives élargies de l’estuaire.
Carte simplifiée, du sud-est vers le nord-ouest
Source-Seine → Troyes → Montereau (Yonne) → Paris (Marne) → Conflans (Oise) → Vernon → Rouen → Caudebec → Tancarville → Le Havre / Honfleur → Manche
Les méandres entre Vernon et Rouen sont parmi les plus spectaculaires, alternant coteaux crayeux, boucles boisées et falaises. La navigation commerciale reste active grâce à un chenal entretenu et à des ports intérieurs comme Gennevilliers ou Rouen, en lien avec le grand port maritime du Havre.
Bassin versant
Le bassin de la Seine couvre près de 79 000 km², avec des précipitations modérées et une large part d’eaux souterraines. Les plateaux calcaires favorisent l’infiltration et l’alimentation des nappes, qui restituent l’eau en période sèche. Ce fonctionnement explique une relative régularité du débit, malgré des variations saisonnières notables.
La gestion des crues s’appuie sur des lacs-réservoirs en amont, conçus pour écrêter les hautes eaux et soutenir les étiages. Cette régulation est essentielle pour les usages urbains, industriels et agricoles, tout en protégeant la biodiversité fluviale.
Importance historique
Artère commerciale depuis l’Antiquité, la Seine a façonné les échanges entre l’intérieur des terres et la mer. Les Vikings l’ont empruntée, les rois l’ont fortifiée, les négociants l’ont aménagée. Poser la question “ou se jette la seine” revient aussi à comprendre comment son ouverture maritime a modelé l’essor des ports de Rouen et du Havre, et plus largement l’économie du Bassin parisien.
La Seine a également inspiré l’art et la science. Les peintres ont saisi les lumières changeantes de ses rives. Les ingénieurs ont expérimenté digues, écluses et ponts, dont les ouvrages majeurs à l’aval, comme le pont de Tancarville et le pont de Normandie, incarnent le lien continu entre fleuve et estuaire.
Où se jette la Seine ?
Si vous tapez “ou se jette la seine”, la réponse tient en un lieu et en une dynamique. Le fleuve s’achève dans la Manche par un large estuaire compris entre Le Havre (Seine-Maritime) et Honfleur (Calvados). L’embouchure n’est pas un seul point, mais une zone d’influence des marées, d’échanges d’eaux douces et salées, et de sédimentation active.
À l’aval de Tancarville, la Seine s’épanouit en chenaux, vasières et bancs sableux. Les marées font battre le niveau du fleuve jusqu’aux abords de Rouen, avec une amplitude plus marquée près de la baie de Seine. Le débit fluvial, en moyenne de 500 m³/s, se mélange aux courants marins, créant un gradient de salinité décisif pour la vie aquatique.
Repères pour situer l’embouchure
- Rive droite: Le Havre, cap de la Hève, grands bassins portuaires
- Rive gauche: Honfleur, marais littoraux, bois du Breuil
- En amont: Pont de Normandie, puis pont de Tancarville
Quelques idées pour visualiser le site sur le terrain
- Montez au Mont-Joli à Honfleur pour embrasser la vue sur le pont de Normandie et l’aval.
- Depuis le cap de la Hève, observez la transition entre baie et mer ouverte.
- Parcours cyclable en bord de Seine, côté Berville-sur-Mer, pour lire le paysage estuarien.
L’estuaire de la Seine
L’estuaire, long d’environ 30 km, forme un milieu d’interface où le fleuve rencontre la mer. On y trouve des marais salés, roselières, prés salés, vasières et dunes. Ces habitats abritent des communautés très spécialisées et jouent un rôle de filtre naturel pour les nutriments et les sédiments.
Le chenal principal, dragué et balisé pour la navigation, coexiste avec des zones de forte valeur écologique. La gestion moderne cherche un équilibre entre accès portuaire, prévention des inondations et reconquête de milieux naturels. Des opérations de restauration ont recréé des annexes hydrauliques et favorisé le transit sédimentaire, indispensable à la vie de l’estuaire.