Quand on pense Norvège, on pense surtout froid, neige et saumon.
C’est pas faux. Sauf quand on vit à Bergen, alias la ville de la pluie (je vous laisse lire la partie “Climat” de wikipedia). La ville est baignée par le Gulf stream et récupère tous les nuages de Grande-Bretagne qui viennent se casser sur les montagnes. Voilà quelques chiffres pour comprendre l’ampleur de la situation :
- à Paris, il pleut 642 mm/an en moyenne (mm = L/m3)(source wikipedia)
- à Brest, il pleut 1109 mm/an
- à Bergen, il pleut… 2250 mm/an
C’est beaucoup, et ca explique que je ne sois pas très régulière du blog en ce moment : le mois de novembre est le plus moche de l’année (je me fais un petit suspense comme à chaque fin de mois et je me demande si on pourrait pas dépasser les 400 mm de pluie ce mois-ci). Les journées étant courtes à présent, on ne peut sortir que le week-end, quand il fait beau. Ca + les cours de norvégien + des changements au boulot, j’étais pas très blog.
Bref, revenons à nos moutons trempés jusqu’à l’os : la première fois que je suis venue, j’ai été surprise de constater que les gens, dans la rue, ont toujours un parapluie caché sur eux lorsqu’il pleut… Et qu’il y a réparateur de parapluie. Cela dit, on s’y fait parfaitement. Les gens normaux ont l’habitude de dire “oh non, il pleut aujourd’hui…” – eh bien nous, on dit “wahoooouuuu il va pas pleuvoir aujourd’hui!”, et on sort dès qu’il y a un rayon de soleil. Par exemple là vous voyez je connais sur les doigts les 4 demis-journées sans pluie des 10 jours à venir (demain, lundi matin, samedi matin prochain. tout le reste du temps, il devrait pleuvoir).
Si je dis tout ça, c’est par stratagème pour vous dévoiler mon côté blogueuse mode, version glamour : comment résister à la Norvège ?
Tout blogueur vivant en Norvège en arrive un jour au point “Dicton norvégien” (c’est leur côté blogueuse mode glamour) : un dicton dit “Il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais vêtements“. Eh ben c’est pas faux non plus.
Pour résister à la pluie, il y a deux écoles :
- le k-way + le pantalon k-way + les guêtres + les chaussures de rando imperméables (les guêtres sont indispensables sinon l’eau arrive directement dans vos chaussettes)
- le raincoat + les bottes
Les premiers mois j’ai privilégié la première solution, puisque j’avais l’équipement pour le vélo. Mais il faut bien avouer que peu de norvégiens adoptent cet ensemble et comme j’essaie de m’intègrer à la société (ok, mon processus d’intégration consiste surtout à manger des tacos le vendredi et à avoir des bottes en caoutchouc), à Rome fais comme les romains, à Bergen mets un raincoat.
D’abord vinrent les bottes de pluie (autant pour le look que pour l’usage). Il y a trois marques principales en Norvège : Viking, Hunter, Ilse Jacobsen. Il est aussi possible d’acheter des Havaianas, mais je me dis que les pieds des norvégiennes s’y connaissent mieux en pluie qu’une marque brésilienne. Et puis les blogueuses modes françaises ont validé ces bottes alors c’est sur : classe et pieds au sec font bon ménage.
Il y a quelques semaines, je me suis mise à rêver d’une douce et chaude parka -c’est pour mon intégration à la société encore- qui irait jusqu’aux genoux comme ca plus jamais jamais je n’aurais froid aux jambes. Après cette rêverie je suis sortie du bus, je me suis pris trois baignoires sur la tête le temps de rentrer chez moi et je suis revenue à la réalité : j’avais surtout besoin d’un super imperméable. J’ai donc trouvé un super raincoat en promo (ouf)(un jour je vous expliquerai les prix norvégiens, mais voilà pour l’introduction : une entrée à la piscine = une bière = 10€) de Skogstad.
Un petit selfie pour montrer mon élégance (pardonnez de la qualité, mais en fait je ne m’amuse pas encore à prendre des photos mode quand il pleut, et je ne mets pas mon costume quand il fait beau). Concrètement, il n’y a que 10 cm de jambes et mon nez qui dépassent. Helt fantastisk!