Vous rêvez d’un balcon sur les fjords norvégiens, accessible sans être alpiniste chevronné ? Preikestolen coche toutes les cases. Ce plateau suspendu sur le Lysefjord offre une randonnée fluide, des points de vue grandioses et une expérience qui reste en tête longtemps après le retour. Avec quelques bons réflexes, vous pouvez éviter la foule, marcher en sécurité et savourer chaque étape.
💡 À retenir
- Preikestolen se situe à 604 mètres au-dessus du fjord de Lysefjord.
- La randonnée dure environ 4 à 5 heures aller-retour.
- Plus de 300 000 visiteurs par an.
À propos de Preikestolen
Preikestolen, aussi appelé Pulpit Rock ou rocher de la Chaire, est l’un des sites les plus emblématiques de Norvège. Cette dalle rocheuse plane trône à 604 m au-dessus du Lysefjord et attire chaque année plus de 300 000 marcheurs venus du monde entier. L’approche se fait depuis la région de Stavanger, avec un départ de sentier bien balisé et entretenu.
Ce qui frappe, c’est la pureté du paysage : eau bleu acier, falaises vertigineuses et silence entrecoupé par le vent. Même si preikestolen est populaire, l’énergie du lieu reste intacte. L’atmosphère change au fil des heures : lumière dorée le matin, teintes plus dures à midi, reliefs sculptés au coucher du soleil.
Qu’est-ce que Preikestolen ?
Géologiquement, preikestolen est une plateforme granitique façonnée par les glaciations. Le plateau forme un carré presque parfait, avec une arête tombant à pic dans le fjord. Son attrait vient autant de ce contraste brutal entre la douceur du plateau et la profondeur du vide que de l’accessibilité de la randonnée.
Préparer sa randonnée
La réussite de votre journée commence bien avant le départ. Vérifiez la météo locale le matin même et prévoyez des vêtements en couches, même en été : le vent peut être frais en altitude. Si vous êtes en famille, comptez davantage de pauses et anticipez l’allure des plus jeunes.
Côté logistique, le départ officiel se situe au parking de Preikestolen BaseCamp. En haute saison, des bus relient Stavanger et le départ du sentier. Arriver tôt fluidifie tout : stationnement, enregistrement éventuel, et surtout tranquillité sur le plateau.
Meilleure période pour visiter
La fenêtre la plus confortable s’étend de mai à septembre, lorsque la neige a fondu et que les journées sont longues. Pour éviter les foules, visez le lever du soleil ou un départ en fin d’après-midi. En intersaison, le sentier peut être partiellement enneigé ; des crampons légers peuvent alors s’avérer utiles. L’hiver offre une ambiance magique, mais la randonnée devient plus technique et nécessite une vraie expérience.
Équipement nécessaire
- Chaussures de randonnée à semelle adhérente, pas de baskets lisses.
- Veste imperméable et coupe-vent, même par beau temps.
- Eau : prévoyez 1,5 à 2 L par personne, davantage en plein été.
- Snacks énergétiques et un pique-nique simple.
- Bâtons télescopiques si vous avez les genoux sensibles.
Astuce vécue : un bonnet léger et des gants fins rendent l’attente au sommet bien plus agréable lorsque le vent se lève. Et rangez votre appareil photo dans une housse ; les embruns peuvent surprendre au bord du fjord.
Le parcours de randonnée
Le sentier alterne montées soutenues, replats et passages aménagés. Vous traverserez des sections de marches en pierre posées par des artisans sherpas, des passerelles en bois au-dessus de zones humides et des tronçons rocheux qui demandent un pas sûr. Le balisage est clair, et l’itinéraire ne présente pas d’orientation complexe par temps dégagé.
Sur le plan cardio, attendez-vous à des efforts par à-coups. Les premières montées réveillent les mollets, puis la progression devient plus fluide jusqu’à l’approche finale, où le sentier se faufile près de la falaise. La vue se découvre progressivement, ce qui rend la marche motivante à chaque virage.
Difficulté et durée de la randonnée
Comptez 4 à 5 heures aller-retour à un rythme de randonnée loisir, pauses photo incluses. Le dénivelé est modéré mais concentré sur quelques ressauts. Pour un randonneur en forme moyenne, le parcours est classé « modéré ». Les enfants habitués à marcher peuvent suivre, avec surveillance accrue près des falaises. Pas de poussettes ; portage ou sac de randonnée enfant recommandé si nécessaire.
Sécurité et précautions
Le rocher est naturel et sans garde-corps, c’est tout l’intérêt et toute la responsabilité. Par temps humide, les dalles deviennent glissantes. Restez à quelques mètres du bord si vous ne vous sentez pas à l’aise, et ne vous allongez pas pour « regarder le vide » par vent fort. Les marques rouges en « T » sur la roche guident le tracé ; suivez-les strictement pour éviter les zones instables. Sur les névés tardifs, testez la tenue du sol avec un bâton avant de passer.
À quoi s’attendre au sommet
Le moment où l’on débouche sur le plateau est unique. D’un coup, le Lysefjord s’ouvre à perte de vue et l’horizon semble avalé par la falaise. Le plateau lui-même est quasiment carré, d’environ 25 × 25 m, avec de l’espace pour circuler et s’installer si l’on gère bien son horaire.
Côté ambiance, attendez-vous à des scènes de vie : quelques acrophobes assis au centre, des photographes à l’affût d’un rayon de lumière, et parfois un voile de brume qui monte du fjord. Le vent peut surprendre, surtout en rafales. Rangez casquettes et objets légers avant d’approcher le bord. Pour les photos, privilégiez un cadrage légèrement en retrait ; la profondeur du vide sera tout aussi lisible, la sécurité en plus.
Petite astuce issue du terrain : si le plateau est bondé, explorez discrètement les affleurements rocheux en retrait sur la droite en arrivant. On y trouve des perchoirs plus calmes pour une pause snack avec la même vue sur preikestolen, mais sans la sensation de foule autour de vous.
Conseils pratiques pour les randonneurs
Preikestolen est une sortie à la portée de beaucoup de marcheurs, à condition d’adapter son timing et son équipement. En haute saison, la différence entre une expérience magique et une marche en file indienne se joue souvent à l’heure de départ. Côté éthique, rappelez-vous que la montagne est un espace partagé : emportez vos déchets et gardez la musique pour plus tard. Voici les réflexes qui font la différence.
- Partez tôt : viser le sentier avant 8 h offre une montée calme et une lumière douce.
- Check météo : si le brouillard est annoncé, patientez une heure au départ, les fenêtres de ciel bleu sont fréquentes.
- Hydratation et pauses régulières pour tenir le rythme sans à-coups.
- Sécurité photo : pas de selfie dos au vide en reculant, demandez à quelqu’un de cadrer.
- Toilettes et eau au BaseCamp uniquement, rien sur le sentier ni au sommet.
Pour éviter la foule, deux options marchent bien : départ à l’aube ou départ en fin d’après-midi pour profiter d’un retour à la lumière dorée. En été, la clarté tardive permet largement ce créneau. En automne, calculez votre marge de sécurité pour ne pas finir de nuit, ou emportez une lampe frontale compacte.
