Envie de voir des rennes traverser la toundra, des baleines lever la queue dans un fjord et des aigles de mer planer au-dessus des îlots? La Norvège est un terrain de jeu unique pour qui aime la faune. Ce guide rassemble les meilleurs spots, les saisons clés et des astuces concrètes pour observer les animaux norvege sans stress. Quelques anecdotes sur le terrain viennent éclairer ce que les cartes ne disent pas.
💡 À retenir
- La Norvège abrite environ 70 espèces de mammifères dont le renne et l’élan.
- Les fjords norvégiens sont des habitats essentiels pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs.
- Statistiques sur le tourisme faunique en Norvège en 2022.
Les espèces animales en Norvège
Entre toundras, forêts boréales, fjords et archipels arctiques, la Norvège abrite une faune très variée. On y recense environ 70 espèces de mammifères, du renne à l’élan, en passant par le glouton et le bœuf musqué. C’est un pays où l’on peut encore croiser des animaux norvege en pleine nature, loin de toute foule.
En 2022, le tourisme nature a rebondi dans tout le pays. Les données officielles indiquent plus de 30 millions de nuitées au total, et les sorties dédiées à la faune ont connu une forte demande, notamment dans le Nord avec des croisières baleines souvent complètes entre novembre et janvier.
Mammifères
Le duo emblématique reste l’élan et le renne. L’élan est discret à l’aube et au crépuscule, souvent repérable près des zones humides. Le renne, sauvage ou semi-domestique, se déplace en troupeaux dans le Finnmark et les plateaux du centre. À Dovrefjell, le bœuf musqué attire pour sa prestance préhistorique, mais gardez une distance minimale de 200 m, son sprint est impressionnant.
Plus au nord, le renard arctique se rencontre dans les zones subpolaires, surtout en fin d’été. Le glouton et le lynx, très discrets, laissent plus souvent des traces que des apparitions. Au Svalbard, l’ours polaire impose prudence et encadrement professionnel. Lors d’une marche matinale près de Oppdal, j’ai vu une colonne de bœufs musqués se découper dans la brume à une distance sûre, souvenir gravé autant que l’odeur herbacée portée par le vent.
Oiseaux
La Norvège est un paradis d’ornithologue. Les fjords norvégiens servent d’escale à de nombreux migrateurs et abritent l’aigle de mer, facile à voir en mer dans le Nord et sur la côte du Trøndelag. Les falaises de Hornøya et Runde offrent des colonies de macareux, guillemots et fulmars au printemps. Sur les plages de Jæren, les limicoles tapissent le trait de côte aux passages migratoires.
Jusqu’à Røst et Bleik, les goélands tridactyles et les cormorans occupent la falaise à perte de vue. Emportez jumelles et longue-vue, la lumière change vite et révèle sud-ouest une mosaïque d’ailes. Les fjords norvégiens sont des habitats essentiels pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs, notamment au cœur de la saison de nidification.
Reptiles et amphibiens
Climat oblige, la diversité est modeste, mais intéressante. On peut croiser la vipère péliade dans les zones ensoleillées, la couleuvre à collier plus au sud, ainsi que la grenouille rousse et le triton alpestre dans les mares forestières. Discrets mais fascinants à observer en macro, surtout au printemps.
Meilleures régions pour observer la faune

Chaque région propose son lot de rencontres. Les archipels du Nord donnent accès aux cétacés, les plateaux centraux aux grands herbivores, et la côte ouest aux oiseaux de mer. Pour un voyage centré sur les animaux norvege, choisissez la saison de la cible principale et construisez votre itinéraire autour de 2 ou 3 bases.
Deux approches fonctionnent bien: un road trip lent avec des haltes de plusieurs nuits dans des hotspots, ou un séjour fixe chez un opérateur spécialisé qui connaît les habitudes locales. Lors d’une sortie près de Skjervøy, j’ai vu un rorqual surgir à quelques dizaines de mètres du bateau, la respiration comme un coup de tambour dans l’air froid.
Lieux de safari
Dovrefjell-Sunndalsfjella, pour les bœufs musqués. Accès facile depuis Oppdal, avec des randonnées guidées qui maximisent les chances d’observation. Les safaris à la journée durent 5 à 7 heures, avec de bonnes pauses pour observer au télescope. Comptez 600–900 NOK par personne pour un guidage de qualité.
Tromsø, Skjervøy et Kvænangen, pour les orques et baleines à bosse entre novembre et janvier. Les opérateurs naviguent dans des fjords étroits où le hareng se concentre. Les départs matinaux sont privilégiés pour profiter de la lumière bleue de l’hiver polaire. Budget habituel: 1 200–1 700 NOK pour une sortie de 4 à 6 heures, combinaison thermique fournie.
Andenes et Vesterålen, pour le cachalot et parfois le rorqual commun, surtout de mai à septembre. Le relief sous-marin ici tombe à pic, ce qui met les géants à portée des bateaux. Une base idéale pour allier paysages et animaux norvege en plein été.
Varanger et la presqu’île de Syltefjord, royaume des oiseaux. Hornøya près de Vardø offre une falaise vivante au printemps. En hiver, les canards arctiques et eiders de Steller sont la star. L’utilisation d’affûts payants peut coûter 300–600 NOK la demie-journée selon la saison.
Jæren, au sud de Stavanger, pour les limicoles, sternes et harles. La lumière rasante et le vent jouent avec les couleurs. Ajoutez Øygarden près de Bergen pour les oiseaux de mer et l’aigle pêcheur. C’est un combo parfait si vous voulez photographier des animaux norvege sans monter trop au nord.
Rondane et Hardangervidda, pour les rennes sauvages. On y marche au-dessus de la ligne des arbres, avec de vastes horizons. Les meilleures chances se situent tôt le matin, hors des sentiers battus et en respectant les zones de quiétude. Patience et jumelles sont vos alliées.
Pasvik, à l’extrême nord-est, propose des ambiances de taïga avec chouettes boréales, castors et indices de présence de l’ours brun. Région moins connue, parfaite pour ceux qui veulent sortir des circuits classiques et étoffer leur carnet d’observation d’animaux norvege.
Conseils pour l’observation
La saison dicte les rencontres. L’hiver arctique concentre les cétacés sur le hareng, le printemps anime les falaises d’oiseaux, l’été révèle la vie sur les plateaux et les lacs, l’automne voit bouger élans et rennes. Choisissez un sujet principal, puis ajoutez des “bonus” selon les régions traversées.
Le matériel compte moins que la pratique. Des jumelles lumineuses, une longue-vue si vous en avez, des vêtements en couches et des chaussures étanches suffisent souvent. Un thermos et une assise isolante prolongent vos séances. Pour photographier les animaux norvege, un téléobjectif de 300 à 500 mm aide, mais l’approche éthique prime toujours sur le cadrage.